ASTR. [Du lever ou du coucher d'un astre] "Qui se produit en même temps que le lever ou le coucher du Soleil, héliaque" : Trebles est eslevemens, cosmikes qui est sur l'orizont, heliaques qui est des rais du Soleil en sen [l. son] eslevement, croniques quant premierement les estoiles commenchent a aparoir en orient. (Compil. sc. étoiles C., a.1324, 71). Quant il parle du levement ou de l'esconsement de ceste estoille, entent principalement de le elevation ou de l'esconsement heliaque ou solaire (EVR. CONTY, Probl. Aristote, 1380, XXVI, 32, 225 r°).
 

ASTR. "En même temps que le soleil" : Quant aucune estoille se aproche du soleil ou de ses rays de si pres c'on ne le puet veoir, les poetes dyent qu'elle est lors esconsee helyaquement (EVR. CONTY, Probl. Aristote, 1380, XXVI, 32, 225 v°).

Rem. La graphie de l'ex. de EVR. CONTY ds GDC est helia[ti]quement.
 

"Solaire"

REM. EVR. CONTY, Probl. Aristote, 1380 (ms. du XVe s. ; La tierce maniere de lever ou d'esconser l'estoile ou signe du ciel est appellee heliatique, c'est a dire solaire), ds GD IV, 448a. Cf. aussi GDC IX, 752a : heliaque (XVIe s.), TLF IX, 748a-b (héliaque).
 

"Par rapport au soleil"

REM. EVR. CONTY, Probl. Aristote, 1380 (ms. du XVe s.), ds GD IV, 448a.
 

A. -

"Variété de pierre précieuse" : A ce s'acorde aussi la pierre qui est appellee eliotropia dont ilz estoient fais, sy come l'acteur faint pour nous segnifier la nature encor mielx et les proprietés des eschés dessusdiz. Ceste pierre, selon les escriptures, est de verde coulour come l'esmeraude est, fors tant que elle a pluseurs petites goutes de sanguine coulour qui sont parmy sa verdeur semees (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 671). Or venons as autres vertus de ceste eliotrope qui sont plus natureles et mielx appartenans a cest propos. Les escriptures dient, entre les autres choses, que elle fait cely que la porte vivre aussi longuement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 674).

Rem. T-L III, 32.

B. -

"Héliotrope, soucie (fleur)" : Et qui plus est, encor dient aucuns que se on metoit le herbe qui est appellee semblablement du nom de ceste pierre, c'est assavoir eliotropium, par dessoubz elle, maiz que elle fut de orison convenable consacree, elle rendroit lors cely qui la porteroit invisible ; et c'est le herbe qui est appellee soussie, dont nous avons parlé devant, sy come aucuns le dient. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 671).

Rem. T-L III, 32. CORBECHON, Propr. choses (ms.), 1372, ds GDC IX, 752a.

-

[Pierre et fleur :] : Le saphir acroist au puissant sa poesté et au riche sa richesce, et est bon contre apostumes et contre enfleures, et les apetice. Elyotropia, mise avec une herbe de son non, proufite la veue. (VIGNAY, Oisiv. emp. G., a.1330, 209).