C.N.R.S.
 
Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de vivre dans 7FMR 
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[1] O hommes forvoiez du chemin de bonne cognoissance, feminins de couraiges et de meurs, loingtains de vertuz, forlignez de la constance de voz peres, qui pour delicieusement vivre choisissez a mourir sans honneur, quelle musardie ou chetiveté de cuer vous tient les mains ployees et les voulentez amaties que vous bastez en regardant devant voz yeulx vostre commune desertion et musez comme attendans de quelle part versera le faiz de cestui vostre naturel heberge et retrait, lequel vous pourroit tous acraventer et enclorre vostre ruyne soubz la sienne? (CHART., Q. inv., 1422, 10)
[2] Apprenez a cognoistre vostre infelicité par les fortunes eureuses de voz ennemis, et vous souviengne que les glaces d'yver, ne la diminucion du vivre, la pestillence des maladies contagieuses ne le long travail des armes vestir et porter nuit et jour, ne leur cassent leurs fortes entreprises, ne ilz n'en laissent sieges a mectre, ne champs a tenir, et tous voz faiz se delaissent pour chacune legiere ochoison ou particuliere voulenté. (CHART., Q. inv., 1422, 16)
[3] Maintenant voit on clerement la petite constance de ton muable couraige, peuple seduit et legier a decevoir, quant tu ne sceis souffrir l'aise de paix et si ne peus soustenir la durté de la guerre, car, lors que tu es riche et plantureux de biens, tu ne peuz vivre sans blapheme et sans murmure, et si tost que la foule des guerres que tu pourchasses vient sur toy, tu es enclin a toute sedicion et ne le peus soustenir sans forvoyer de vraye obeissance. (CHART., Q. inv., 1422, 25)
[4] O combien dangereuse chose est a couraige d'omme qui descognoist sa condicion, vivre en multitude de biens mondains, mais plus forte chose est d'endurer grant aise a ceulx qui ne scevent penser que Fortune les peut de legier transmuer en douloureux mesaise. (CHART., Q. inv., 1422, 26)
[5] Nous ne povons pas vivre du vent, ne noz revenues ne nous suffiront a soustenir les fraiz de la guerre, et se le prince ne recueult de son peuple dont il nous puisse paier, et en servant a la communité nous vivons des biens que nous trouvons, a Dieu m'en rapporte d'avoir noz consciences excusees. (CHART., Q. inv., 1422, 33)
[6] mais, a bien enquerir, il sera trouvé que gens de peuple et de bas estat, qui se mettent sus soubz le nom d'armes, sont coulpables de ces horribles excez, et naist d'entre ceulx du peuple le mal qui sur le peuple redonde, par quoy toute la charge n'en doit pas estre sur les nobles hommes, qui mieulx amassent vivre sur le leur, en leurs maisons, comme seigneurs, que estre hebergez a regret et comme hostes en autruy dangier. (CHART., Q. inv., 1422, 33)
[7] Soit doncques regardé quans aguetz d'ennemis, dangiers des servans et souldoiers mal contens, indignacions de gens escondiz ou reboutez, murmure de subgiez, plaintes de peuple et de commun, rappors divers et souspeçonneux, ligues et riotes entre les siens, prince menant guerre est tenu d'escouter, doubter et refraindre, et chacun cognoistra que plus a d'eur, sceurté, franchise, suffisance et faculté de vivre a son gré, en la loge d'un petit bergierque es haulx palais des princes que grant autorité de seigneurie a fait estre serfz a plusieurs pour icelle avoir, mais plus que serfz quant le besoing contraint a la defendre. (CHART., Q. inv., 1422, 46)
[8] D'un autre inconvenient ne me puis je pas taire, c'est que aucuns chiefs et conditeurs de gens prennent l'argent des gaiges de leurs souldoiers sans le leur departir, en les faisant vivre sur le peuple, si encourent la villaine tache de larrecin farcie de desloiaulté, et en soy continuant comme les grans larrons qui emblent a la seigneurie, nourrissent et soustiennent une niee d'autres larronceaux pour rober sur le peuple. (CHART., Q. inv., 1422, 52)
[9] Si est faicte la guerre par gens sans terre et sans maison ou que la greigneur part, que necessité a contrains de vivre sur autrui, et nostre besoing nous a convaincus a le souffrir et encores ne nous a la penitance de ce pechié chastiez, et quant les vaillans entrepreneurs, donc, mercy Dieu, a encor en ce royaume de bien esprouvez, mectent paine de tirer sur champs les nobles pour aucun bien faire, ilzdelaient si longuement a partir bien enviz et s'avancent bien tost de retourner voulentiers que a paine se peut riens bien commencer, mais a plus grant paine entretenir ne parfaire. (CHART., Q. inv., 1422, 57)
[10] Ainsi tout bien cesseroit Et vivre nous desplairoit; (CHART., L. Plais., c.1412, 152)

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