C.N.R.S.
 
Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de veant dans 7FMR 
84 attestations 
 Page /9 

[1] Et pour ce, avec les choses dessus dictes, tres noble et tres redoubté prince, non obstant que assez me soit magnifeste que ta belle juenece flourissant en bien que Dieux par sa grace vueille tousjours augmenter et acroistre de bien en mieulx, ait esté le temps passé et dès premiere enfance et soit par chascun jour amonnestée et duite en toutes bonnes meurs et vertus louables par bons, loyaulx, et sages, nobles preudesomes que as environ toy que ta noble nature, à ce incliné, a tres bien retenu, neantmoins moy, ta creature, laquelle autre chose n'occupe en solitaireté ne mais labour d'estude, à celle fin que la joye par toy et de toy eue et encommencié nous puist estre durable en toy veant revestu entierementdu droit habit royal, c'est assavoir de l'aournement qui à ta tres noble haultesse aduit et appartient, ay cueilli aucunes fleurectes souefves et belles ou champs des escriptures pour te faire chappel à aourner le chief de ta plaisant juenece, lesquelles dictes fleurectes sont yssues des germes entre les autres nobles plantes de VIJ. principaulx racines de vertu dont la premiere et de laquelles les autres naissent et viennent a nom de prudence. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 63)
[2] Et pour ce, par tres grant courage deliberé par sens, mist la main à l'euvre qui n'estoit pas petite, mais s'il avoit cuer, bien le demonstra quant lui, se veant apovris par ses predecesseurs es guerres passées par long temps continuées, tant d'ommes comme de revenu et finances, oser esperer recouvrer le sien par effect de guerre. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 108)
[3] Sont de ce les Saintes Escriptures et autres toutes plaines, si qu'il est escript de Baltasar, roy de Babilonie, que lui se veant en sa noble cité puissamment avironné de toutes forces, richesses et delices, s'orgueilli tellement qu'il ne prisoit quelconques autres puissance. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 146)
[4] Nabrigodonosor, se veant prince de merveilleuse puissance s'orguilli contre tout le monde, et tant se oultrecuida que il se reputa plus que homme et comme Dieu se voult faire aourer. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 147)
[5] à ce propos donne exemple la sainte Escripture du temps que Nabugodonozor, soy veant en sa cité de Babiloine exaucié et eslevé sur tous princes, metant en oubli la fragilité et povreté humaine, se leva en tel orgueil et arogance que il se reputacomme per à Dieu ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 75)
[6] Le roy, par le conseil de ses sages, sanz lequel ne faisoit aucune chose, le receupt tres honnourablement, et, le veant honnouré et poissant seigneur, lui donna par mariage la seur de la royne de France, sa femme, duquel mariage est nés Charles d'Alebreth, à present conestable de France, et Loys, son frere. (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 125)
[7] son peuple aime et ses subgiez et moult envis les charge, et, à brief dire tant est plein de grant benigneté, doulçour et amour, que Dieu le demoustre meismes en l'emprainte de sa face, en telle maniere que de Providence divine a une telle singuliere grace que toute personne, qui le voit, soit estrangier, prince ou aultre, est amoureux et resjouy de sa personne, dont maintes fois ay eu admiracion, veant le grant peuple, femmes et enfens et toute gent, quant cestui roy vient en bonne convalescence, fuir par les rues pour le veoir passer, resjois de l'avoir veu, et, meismes gens de nacion estrange et non trop familiere à ceste, passans par Paris leur voye, qui enle regardant à pou plouroient de compassion de son enfermeté et malaage ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 165)
[8] retourner nous convient à nostre matiere, veant se nous pourrons condescendre cestes nobles muses ou sciences aux vertus de nostre sage roy Charles, vray disciple de sapience, si comme nous povons comprendre, selon les meurs de lui et les termes d'ycelle ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., II, 1404, 12)
[9] Cellui clerc, veant la benigneté du roy, vint à Paris, où le roy le receupt à grant honneur, l'oy parler ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., II, 1404, 65)
[10] mais comme ceste chose fust cause de grant esclandre, pour les diverses opinions des crestiens, lesquelz doivent tous estre soubz une mere sainte Eglise, et veoir .II. occupans le siege papal, dont les unes provinces se portoient pour l'un, les autres pour l'autre, dont trop d'inconvenienss'ensuivoit, et ne povoit, que trop de scrupulz n'en fussent en conscience, veant le bon prince que il ne povoit tout le monde de ceste chose apaisier, desirant le bien et la paix universelle de crestienté, ains qu'il trespassast avoit deliberé par son bon sens et aussi par le conseil de sa fille l'Université de Paris et maintes aultres bonnes personnes, comme maintes belles collacions et sains amonnestemens en fussent fais devant lui, et moult notable epistre lui en envoya, mouvent ad ce, sa ditte fille, que il feroit tant vers les princes de crestienté que conseil general de tous les prelas seroit assemblé aucune part à certain jour, les .II. qui se disoient avoir droit ou pape resigneroient, et là selon la voie du saint Esperit seroit esleu par les cardinaulx et les diz prelaz tous ensemble nouvel pape, ou l'un des .II., ou tel comme Dieu leuramenistreroit, sanz à faveur visier quelconques, et se aucune des dittes .II. parties fust refusant de ceste chose, que pour le bien de paix remedié y fust selon l'esgart du dit conseil general, si que, voulsissent ou non, leur couvenist obeir à la sainte ordenence, et ceste chose avoit entencion le sage prince de mettre sus bien bresment, au temps qu'il trespassa (laquelle chose pleust à Dieu que eust esté faitte, car bien et utilité perpetuele en fust ensuivi ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., II, 1404, 156)

84 attestations 
 Page /9 
Fermer la fenêtre