| [1] | Assez trouvons es histoires rommaines de malles aventures survenues aux Rommains et que Fortune avoit mis jusques au bas, mais de tant se ressourdoient ilz plus vertueusement comme le besoing les rendoit plus contrains a ce, et, s'ilz avoient perdu des chevaliers, ilz en establissoient de nouveaux et mettoient sus des gens de tous estas, mesmes des serfs, et les apprenoient et faisoient exerciter aux armes, et par la cure et ordonnance qu'ilz y mettoient s'en aidoient en leurs batailles et devenoient vaillans et hardiz, car en toutes choses usaige rent les homes seurs et hardiz et arrestez en leurs oeuvres. (CHART., Q. inv., 1422, 31) | | [2] | " Qu'est ce autre chose a dire si non que, en soy cuidant sauver a part, forclorre l'aide de ses biens au besoing commun et priver eulx mesmes et la chose publique de l'usaige des biens qui d'elle sont issuz, mais tant sont ilz deceuz que maintes fois perdent leur chatel pour eschiver de proufiter au bien commun; (CHART., Q. inv., 1422, 32) | | [3] | mais, a l'encontre de ceste evasion, je dy pour replique que tousjours en est il mal prins, si ne doit l'usaige avoir lieu dont l'user porte prejudice, mesmement quant le temps et la pointure des cuisans affaires contraignent a refraindre ce que la planté des biens et l'oiseux esloingnement de grans cures avoit fait ouvert et abandoné. et faisoient exerciter aux armes, et par la cure et ordonnance qu'ilz y mettoient s'en aidoient en leurs batailles et devenoient vaillans et hardiz, car en toutes choses usaige rent les homes seurs et hardiz et arrestez en leurs oeuvres. (CHART., Q. inv., 1422, 51) | | [4] | Et puis que Dieu ne t'a donné force de corps ne usaige d'armes, sers a la chose publique de ce que tu pués, car autant exaulça la gloire des Rommains et renforça leurs couraiges a vertu la plume et la langue des orateurs comme les glaives des combatans. (CHART., Q. inv., 1422, 65) | | [5] | Et non obstant que grans sciences, lois escriptes, rigles de princes, coustumes de terres soient en commun usaige, si te dis je que je precelle toutes leurs puissances et plus, puisque toutes ensemble. (CHR. PIZ., Avision R.D., 1405, 76) | | [6] | ne les maulx qui fais y sont de la nature de bataille ne sont mie, ains par mauvais usaige a coustume en guerre sont faiz. (CHR. PIZ., Avision R.D., 1405, 85) | | [7] | La loy deffendi que telles preuves non droiturieres plus ne fussent en usaige. (CHR. PIZ., Avision R.D., 1405, 86) | | [8] | Laquelle chose fut faicte tost aprés leur venue, atout leurs abis lombars, riches d'aournement et d'atour selon l'usaige des femmes et enfans d'estat. (CHR. PIZ., Avision R.D., 1405, 96) | | [9] | Et non obstant que a l'usaige des philosophes fust nulle l'espargne de la pecune et avoir de mon dit pere - laquelle chose, sauve sa reverence, je ne repute mie louable en l'estat des mariés, soubz laquelle main doit estre la cure de leur maisnage, souffraiteux aprés eulx puet estre a cause de leur prodigalité -, toutesvoie, non obstant la liberalité de ses coustumes, la pourveance du bon roy ne laissoit a l'ostel de son amé deffaillir nulle chose neccessaire. (CHR. PIZ., Avision R.D., 1405, 97) | | [10] | mais quant il est autre et qu'il laisse enfans petiz, l'usaige à quoy les emploient leurs gouverneurs n'est pas tousjours prouffitable ny pour le roy ny pour ses subjectz. (COMM., I, 1489-1491, 189) |
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Attestation de 