| [1] | Vray fut que Dieu compacient a l'umaine ignorance et a la vanité dez engins humains, qui pour neant travailloient a congnoistre la divinité, voulut de lui mesmez se faire congnoistre et manifester au derrenier aage. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 116) | | [2] | Dame, ou il n'a que redire, Belle sur toute creature, Que Dieu forma tout a esture Pour estre, sanz nulle faillance, Fonteine de toute vaillance, Pleine de sens et de noblece, D'umaine doulçour et d'umblesce, Par qui tous biens sont maintenus, Tant seroye vostre tenus, Se, par vous, avoie conseil, Par quoy fust terminé mon vueil A mon honneur, sachés de voir Que tant feroye mon devoir Vers vous, qui tout m'ariés acquis Vostre chevalier, serf conquis Qu'aultre ne voudroye honorer Jamais, nul jour, ne demourer ; (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 39) | | [3] | Tres hault et tres noble prince, ta grant magnificence n'ait à despris l'escripture de ta servante et humble creature de bon vouloir meue et pure affection du bien de ta digne personne, ains vueille l'umaine clemence de ton noble courage le recevoir en gre. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 60) | | [4] | N'est-ce l'office de l'umaine espece? (CHR. PIZ., P.V.H., 1416-1418, 26) | | [5] | Hey my, c'est d'umaine nature, En qui je voy tant de deffaulz Que dueil ay de tel nourriture Avoir fait, ou vices si faulx Habitent qu'ilz n'ont foy aucune Entr'eulx, aincois s'entretraissent, Detraient et portent rancune Et mortellement s'envaissent. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 114) | | [6] | Ha, dame Raison juste et pure, Et tu t'en es lassus fouie, Pour ce que d'umaine nature Tu ne povoies estre oie ? (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 116) | | [7] | Ne say comme ot nom l'avocas, Mais en briefs paroles le cas Leur fu bien et bel recité Et le dueil et adversité Qu'ades sueffre pour sa porteure La mere d'umaine nature, Qui requiert pour Dieu convenable Remede, bon et raisonnable. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 122) | | [8] | C'est celle qui puet le mortel Faire muer en immortel,L'umaine et transitoire vie En gloire parfaite, assouvie. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 222) | | [9] | Or soit doncques mon rural cours en l'onneur de la tres honnourée digne couronne de France, dont la lueur resplent par l'univers, et l'ait à gré l'umaine digneté des tres sollemnelz princes d'ycelle, à laquelle reverence, humble recommendacion premisse, soit presentée la petite oeuvre de mon labour non souffisent, et à tous nobles et ameurs de sagece pareillement, eulx adnonçant ma nouvelle invective, en laquelle j'espoire tractier des vertus et proprietés de noblece de courage, chevalerie, et sagece, qu'il s'en ensuit, et quel bien en vient. (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 6) | | [10] | Or est science la seconde, Qu'eurent Athenienciens: Resgarde es livres anciens, En Ethiques et Polletiques Ou il a fais moult autentiques Pour le commun gouvernement Des cités et l'ordonnement De vivre, toute pollicie Qui lors estoit trop esclipcie, S'Aristote n'y eust ouvré, Qui a par son sens recouvré Le peuple de vivre a raison En gouvernement de maison, Seneques, Platons, Ypocras,Boeces, Virgiles, Esdras Et autres phillosophes grans, Qui de cerchier furent engrans Les secrez de toute nature Au bien d'umaine creature, Pour ce que ne fussion de ciaulx Qui usent des meurs bestiaux, Et que nous sceussions gouverner Nostre nature et ordonner Si bien que noz corps peussent vivre, Et fussion des excès delivre, Qui contre les complections Sont de nos corps destructions, Et que nostre eage fust menez Jusqu'au temps qui nous est donnez Selon Dieu et selon nature, Par le bien de leur escripture. (DESCH., M.M., c.1385-1403, 260) |
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Attestation de 