C.N.R.S.
 
Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de toutes dans 7FMR 
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[1] Et lui, qui est infiny en hault povoir, met commencement, moyen, et fin en toutes ses oevres soubz le mouvement des cieulx, comme le potier qui a tour de sa roe fait d'une mesme masse divers pots de differentes façons et grandeurs, et les grans decasse et derompt, se bien ne lui plaisent, pour en faire des petiz, et de la matiere des mendres refait il les plus grans. (CHART., Q. inv., 1422, 2)
[2] Et se memoire vous puet aucune chose ramentevoiret les anciens livres de noz peres apprendre à cognoistre nos faiz par les leurs, toutes anciennes escriptures sont pleines de mutacions, subversions et changemens des royaumes et des principautez, car comme les enfants naiscent et croiscent en hommes parfaiz et puis declinent a viellesce et a mort, ainsi ont seigneuries leur commencement, leur accroissement et leur declin. (CHART., Q. inv., 1422, 2)
[3] Toutes voies pour appliquer a mon intencion principale, vueil soubz briefté declairer les gestes et contenances de ceste dame. (CHART., Q. inv., 1422, 9)
[4] tant est es anciens couraiges prouchaine et si inseparablement enracinee l'amour naturelle du païz que le corps tent a y retourner de toutes pars comme en son propre lieu, le cuer y est donné come a celle habitacion qui plus lui est aggreable, la vie et la sancté y croissent et amendent l'omme y quiert sa sceurté, sa paix, son refuge, le repos de sa vieillesce et sa derreniere sepulture. (CHART., Q. inv., 1422, 11)
[5] Donc pouroit il sembler que la loy de Nature, qui toutes choses soubz le ciel oblige par lien indissoluble, seroit plus parfaictement es bestes mues que en vous autres, et que vous seriez trouver plus desnaturez que elles, qui n'ont pas entendementde raison, quant les oyseaulx au bec et aux ungles defendent leurs nits et les ours et les lyons gardent leurs cavernes a la force de leurs gris et de leurs dens. (CHART., Q. inv., 1422, 11)
[6] Tournez voz yeulx et convertissez vostre jugement sur vous mesmes, denuez voz pensees de toutes affections qui vous meuvent a part, et vous cognoistrez que les pluseurs de vous laissent la seigneurie dont vous estes subgiez sans defense exposee a toute fortune, comme la nef degetee par tempeste de mer qui va la voille baissee ou le vent et les vagues la dechacent. (CHART., Q. inv., 1422, 13)
[7] O tresredoutable et perilleuse acoustumance de voluptez et d'aises, o envieillie et enracinee norreture de pompes et de delices, tant avez bestourné et ramolly les courages françois que ceste subversion, dont Fortune nous fait ciseau de si prez, nous avez couvee et mise sus, et toutes voies sont et demeurent par vous les cuers si envelopez que le peril de la seigneurie et d'eulx mesmes et la doubte de leur prouchaine desercion ne les peut retraire de leurs delicatives acoustumances. (CHART., Q. inv., 1422, 14)
[8] Scipion l'Affrican, quant premier demena son ost en Auffrique, commanda que toutes choses, qui en ses legions seroient trouvees provocans a volupté, en fussent tantost degeteez. (CHART., Q. inv., 1422, 15)
[9] Estoupez vos oreilles a toutes bonnes amonicions, mais ce sera par tele condicion que tant plus y demourrez et plus approuchera le douloureux jour de vostre exterminacion, et en pourrez tant user et si longuement vous y aouiller que trop en avoir prins vous en fera souffreteux a tousjours. (CHART., Q. inv., 1422, 16)
[10] Toutes bonnes nouvelles vous semblent victoire et toutes mauvaises vous esbahissent comme desconfite bataille, car voz couraiges volageset vicieux ne sont a nulle chose affermez; (CHART., Q. inv., 1422, 16)

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