| [1] | Et ont tant fait, comme l'on dit, pour destourner aux autres la joye a quoy ilz ont failli que leurs escriptz sont venuz en voz mains, etpour l'actrait d'aucunes parolles doulces qui sont dedans, vous ont amusees a lire leur livre que on appelle la Belle Dame sans Mercy, ouquel, soubz un langaige afaictié, sont enclos les commencemens et ouvertures de mectre rumeur en la court amoureuse et rompre la queste des humbles servans et a vous tolir l'eureux nom de pitié qui est le parement et la richesse de voz autres vertuz. (Lettres Chart., 1425, 361) | | [2] | Tu veulx mon pouoir abolir Et qu'onneur et bonté s'efface, Quant tu quiers des dames tolir Pitié, mercy, doulceur et grace. (CHART., E. Dames, 1425, 364) | | [3] | Tu veulx, par ton oultrecuidance Et les faulx vers que tu as faiz, Tolir aux dames leur puissance, Toutes vertuz et tous bienffaiz, Quant ainsi leur pitié deffaiz, Par qui maint loyal cuer s'amende; (CHART., E. Dames, 1425, 366) | | [4] | Et s'aucun est d'estat moyen, Vaillant bourgois ou citoyen, Bon preudoms et d'onneste vie, Lui peut Fortune, par envie,Tolir ses biens, si fait, sanz faute, Car quelque faulx contrat ou faute On lui surmettra avoir faite Le temps passé, par quoy deffaite Sera sa chevance et son estre, Ou soit petit ou soit grant maistre, Ou par feu prendre en sa maison, Ou aucune estrange achoison, Ou marchandise en mer ou terre ; (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 90) | | [5] | Et en sur que tout pour obier aux inconveniens qui, à cause de convoitise, peuent venir, si que dit est devant, quel que fust le savoir, n'y fust mis nul se par bonne informacion faicte sans envie et non pour tolir à aucun son bien, mais par preudesommes, n'estoit sceu avant la vie estre bonne et la personne de bonne conscience et meurs louables. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 83) | | [6] | Infinies de telles ou semblables auctoritéz se trouvoient dictes des saiges louant abstinence de delices charnelles en prince et tout noble homme, mais atant souffise pour t'y murer, s'il te plaist, dès en ta premiere jeunesse, tres noble royal enfant, comme il t'appartiengne, affin que telles occupacions ne te peussent empescher et tolir l'exercice des vertus et excellence de renommée qui convenable te sont, car à propos que peril soit s'acoustumer en juenesse es choses vicieuses, dist Orace que une escaille tendre qui soit trempée ou mouillée d'aucune chose tendra l'odeur de la matiere longuement. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 175) | | [7] | En considerant la misere De la presente vie amereEt ses paines après la mort Du feu jehannel qui nous mort Par les larmes que nous plourons, Deux fleuves en nous decovrons, Qui a compunction divine Nous font venir en brief termine: L'un est la paour devant dicte, Et l'amour de Dieu nous exite A nostre pensée amolir, Qui tout pechié nous doit tolir. (DESCH., M.M., c.1385-1403, 215) | | [8] | Et se hasterent grandement, celle ajournee, de venir a ce pasage, pour les Escoçois tolir l'avantage de la riviere. (FROISS., Chron. D., p.1400, 131) | | [9] | Et cevauçoient li François d'un lés et li Hainnuier d'autre, et lor voloient liFrançois tolir le pont et pas ne savoient de la grose enbusque qui la estoit et qui les atendoit tout ordonné en bataille au Pont a Tresin. (FROISS., Chron. D., p.1400, 441) | | [10] | Et encores, pour euls clore et tolir le pasde la mer, il fist faire et carpenter un chastiel hault et grant de lons mairiens et de gros, lesquels on aloit coper en la forest de Boulongne, et a force de gens les dis mairiens on amenoit et a force de cevaus a Wisan ou la priés, et estoient la bouté dedens la mer etaconvoiiet jusques sus le sabelon devant Calais. (FROISS., Chron. D., p.1400, 824) |
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Attestation de 