C.N.R.S.
 
Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de sont dans 7FMR 
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[1] Comme les haultes dignitez des seigneuries soient establies soubz la divine et infinie puissance qui les eslieve en florissant, en prosperité et en glorieuse renommee, il est a croire et tenir fermement que, ainsi que leurs commencemens et leurs accroissances sont maintenues et adrecees par la divine providence ainsi est leur fin et leur detriment par sentence donnee ou hault conseil de la souveraine sapience, qui les aucuns verse du hault trosne de imperial seigneurie en la basse fosse de servitude et de magnificence en ruine et fait des vainqueurs vaincus et ceulx obeir par crainte qui commander souloient par autorité. (CHART., Q. inv., 1422, 1)
[2] Et se memoire vous puet aucune chose ramentevoiret les anciens livres de noz peres apprendre à cognoistre nos faiz par les leurs, toutes anciennes escriptures sont pleines de mutacions, subversions et changemens des royaumes et des principautez, car comme les enfants naiscent et croiscent en hommes parfaiz et puis declinent a viellesce et a mort, ainsi ont seigneuries leur commencement, leur accroissement et leur declin. (CHART., Q. inv., 1422, 2)
[3] Et pour ce que les jugemens de Dieu, sans qui riens ne se fait, sont une abisme parfonde ou nul entendement humain ne sceit prendre fons et que noz sens sont trop foibles, noz ans trop cours et noz affections trop fraelles à les comprendre, nous imputons a Fortune, qui est chose faincte et vaine et ne se peut revencher, la juste venjance que Dieu prent de noz faultes, laquelle, ainsi que dit Vallere, vient bien a tart, mais la longue attente est recompensee par aggravement de peine. (CHART., Q. inv., 1422, 4)
[4] Et pour ce que les jugemens de Dieu, sans qui riens ne se fait, sont une abisme parfonde ou nul entendement humain ne sceit prendre fons et que noz sens sont trop foibles, noz ans trop cours et noz affections trop fraelles à les comprendre, nous imputons a Fortune, qui est chose faincte et vaine et ne se peut revencher, la juste venjance que Dieu prent de noz faultes, laquelle, ainsi que dit Vallere, vient bien a tart, mais la longue attente est recompensee par aggravement de peine. (CHART., Q. inv., 1422, 4)
[5] Et entre autres escriptures, comme je leusse le tiers chapitre de Ysaïe, le cueur m'est troublé de freeur et les yeulx obscurciz de larmes, quant je voy sur nous les coups feruz qui sont signes de mort et donnent ensaignes de la divine indignacion, se nous n'y querons briefves medicines. (CHART., Q. inv., 1422, 5)
[6] Si est force de dire que ceulx sont desnaturez, qui au commun besoing et pour le salut de leur païz et seigneurie n'efforcent leur povoir, et mieulx veulent soy laisser perdre avecques la chose publique que pour icelle soy exposer a peril. (CHART., Q. inv., 1422, 11)
[7] Moultrudes et rigoureuses vous pourront sembler cestes mes parolles, mais, a les comparoir a voz oeuvres et a ma necessité, elles sont de mendre austerité et aspresse que le cas qui s'i offre ne le requiert. (CHART., Q. inv., 1422, 12)
[8] Mais ou sont doncques ceulx qui en ces condicions chevaleureuses quierent leur renommee et leur perfection, quant ilz ne se apparoissent et mettent avant en besoigne et que entre les autres en peut on si pou choisir pour telz, donc ceulx qui bien font sont dignes de plus grant los? (CHART., Q. inv., 1422, 13)
[9] Mais ou sont doncques ceulx qui en ces condicions chevaleureuses quierent leur renommee et leur perfection, quant ilz ne se apparoissent et mettent avant en besoigne et que entre les autres en peut on si pou choisir pour telz, donc ceulx qui bien font sont dignes de plus grant los? (CHART., Q. inv., 1422, 13)
[10] O tresredoutable et perilleuse acoustumance de voluptez et d'aises, o envieillie et enracinee norreture de pompes et de delices, tant avez bestourné et ramolly les courages françois que ceste subversion, dont Fortune nous fait ciseau de si prez, nous avez couvee et mise sus, et toutes voies sont et demeurent par vous les cuers si envelopez que le peril de la seigneurie et d'eulx mesmes et la doubte de leur prouchaine desercion ne les peut retraire de leurs delicatives acoustumances. (CHART., Q. inv., 1422, 14)

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