C.N.R.S.
 
Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de saignier dans 7FMR 
7 attestations 
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[1] Elle manda priveement Ung sage et moult courtois barbier, Se ly fist rere et roongnier, Saignier, bagnier et estuver. (Dit prunier B., c.1330-1350, 88)
[2] Et ainssy qu'il fut despollié, ses playes se vont ouvrir et commencent a saignier, dont le cuer luy faillit, et cheïst tout pausmé se ne fust Roland qui le retint. (BAGNYON, Hist. Charlem. K., c.1465-1470, 68)
[3] Item , s'il ne fut pieça seigné, si le faictes saignier des costez (c'est du ventre), car icelle seigniee des costez est propre pour leur donner bon bouel. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 140)
[4] Derrainement, le second point, Qui en la fin du Livre est joint, Enseignera les medicines Assez suffisantes et dignes, Selon que humain entendement Les peut aviser bonnement, à préserver et asseurer, DÉlivrer, guérir et curer, De la boce ou de pestillence, Quant elle ara cours et puissance, Laquele peut estre évitée Maintes foiz et deshéritée Par saignier en temps convenable, Ou purgier en forme agréable, Et par autre mainte manière, Comment le procez le desclère Par ordre droit et par chapitres, Comment il appert par les titres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 73)
[5] Maiz tous ceulx, à vérité dire, Qui sont repletz d'umidité Ou d'autre superfluité, Ainsi que volentiers avient En tout temps disconvénient, Doivent penser soigneusement à soy purgier hastivement, Et, s'aucune commotion Appert lors ou corruption, Du propre sang notoirement On doit minuer promptement, Et quiconques l'a usité, Pour son preu ou nécessité De soy saignier aucunes foiz Par certain temps ou certains moiz,Le doit doubler ou itérer, Se la vertu peut tolérer, Et est le conseil de Phisique Minuer lors de l'épatique, Ou d'une autre commune vaine Qui est dicte la médiaine, Selon l'estat et la coustume De cil qui ce faire présume, Et par l'aviz et la doctrine D'aucun expert en MÉdicine, Et mesmement en ceste part Conseillent les Maistres de l'art Que les groz laboreurs des champs Facent saignie en cellui temps D'icelle vaine plainement Qui nommée est derrainement, Et tous autres pareillement Qui seulent vivre grassement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 115)
[6] Et, en tout temps malicieux, L'air existent pernicieux, Quant ou corps appert apostume Es lieux où prent selon coustume, Lequel corrompt par violence Nul des membres en sa substance, Muant la forme gracieuse En une autre trop vicieuse,Dont la mauvaise qualité Assault le cuer sans amité, Il fault et est expédient Secourir au cuer patient Par saignier, ou commencement, D'un braz ou deux moult largement, Selon la force et la vigueur De cil qui seuffre la rigueur, Laquele forme est à tenir Qui voit l'apostume avenir Vers la poictrine, si m'ait Dieux, Ou au dessuz en autres lieux. (LA HAYE, P. peste, 1426, 118)
[7] Maiz, quant le mal monstre son signe En aucun lieu soubz la poictrine, Soit ventre, doz, cuisses ou aines, Il convient saignier des sophènes, Comme devant en cest escript Est naguères noté et dit, Et pluseurs cuident prime face Que ventouser adont la placeDe la boce peut conférer, Qui vouldroit de ce s'engérer, Pour attraire le venim hors, Et le garder d'entrer ou corps Et, cessant la flébothomie, Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume et appurer Le malade pour l'asseurer, Et en oultre convient entendre à réconforter le cuer tendre, Tant par dehors que par dedens, Par choses à ce procédens Comme foraines lotions, Nommées fomentacions, Lesqueles doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes, Qui croissent en plains ou en fosses, Ou de roses ou de l'oseille, Ou d'autre franche herbe et pareille, Et qui vouldra ce pratiquier Doit forment mettre et appliquierIcelles liqueurs ou iteles Sur le cuer et sur les mamèles, Et mesmement sur la fenestre Où le cuer tent, ce dit le Maistre, Et les lessier et retenir, S'il veult à bon effect venir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 119)

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