C.N.R.S.
 
Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de laissent dans 7FMR 
108 attestations 
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[1] Tournez voz yeulx et convertissez vostre jugement sur vous mesmes, denuez voz pensees de toutes affections qui vous meuvent a part, et vous cognoistrez que les pluseurs de vous laissent la seigneurie dont vous estes subgiez sans defense exposee a toute fortune, comme la nef degetee par tempeste de mer qui va la voille baissee ou le vent et les vagues la dechacent. (CHART., Q. inv., 1422, 13)
[2] elles vous perdent et si ne les voulez perdre, elles vous font et laissent perir et si ne les voulez laisser, elles ont esté et sont le rabaissement de vostre force et la confusion de vostre povoir et en querant vostre ressource et relievement vous les entretenez et accueillez. (CHART., Q. inv., 1422, 14)
[3] Apprenez a cognoistre vostre infelicité par les fortunes eureuses de voz ennemis, et vous souviengne que les glaces d'yver, ne la diminucion du vivre, la pestillence des maladies contagieuses ne le long travail des armes vestir et porter nuit et jour, ne leur cassent leurs fortes entreprises, ne ilz n'en laissent sieges a mectre, ne champs a tenir, et tous voz faiz se delaissent pour chacune legiere ochoison ou particuliere voulenté. (CHART., Q. inv., 1422, 16)
[4] Piz me fait que les nobles hommes y prennent si peu garde que a peu se laissent ja les pluseurs couller en l'ordonnance des autres, sans difference de meurs ne de voulentez, et ne craingnent aucuns encourre male renommee contre qui noble cuer doit avoir plus mortelle guerre que contre autres ennemis, et doivent contre les autres celle merche porter que leurs euvres les facent cognoistre des autres et que nul d'eulx en son semblable ne laisse tache de reprouche sans y donner le remede, comme firent les Scipions a Romme, quant ilz osterent a l'un des hoirs de Scipion l'Auffricain l'annel qu'il portoit, ou estoit empraint l'imaige du vaillant Scipion, pour ce qu'il ne faisoit pas les oeuvres de cellui dont il portoit si noble ensaigne. (CHART., Q. inv., 1422, 60)
[5] Et puis que Dieu et Nature vous ont creez plus parfaiz des autres choses qui ont ames, ne soiez pas plus desordonnez que les mendres besteletes, ne plus negligens ou mains enclinez a vostre commune salvation,utilité et defense, que sont les mouchetes a miel, que chascune en leur essaim gardent leurs offices et leurs ordres et mectent leur vie pour deffendre et entretenir leur assemblee et leur petite pollice et pour garder la seigneurie de leur roy qui regne entre elles soubz une petite ruche, que moult de foiz, quant il est navrez en leurs batailles, contre une autre compaignie d'autres mouchetes, elles portent et soustiennent a leurs eles et se laissent mourir pour luy maintenir sa seigneurie et sa vie. (CHART., Q. inv., 1422, 64)
[6] Ains mourray quant mourir devray, De joie nue, Sans estre a Fortune tenue N'a Amours, qui d'une venuePas une esperance menue Ne me delaissent, Car en toute douleur me laissent, Dont leur pris grandement abaissent, Car du premier desir me paissent Tousjours autel. (CHART., L. Dames, 1416, 228)
[7] Je me doy bien de plusieurs gens douloir Qui ont du tout mes estaz contrefaiz, Et en mettant vertu en nonchaloir, Prennent mon nom et laissent mes bienffaiz, Et ont leurs cuers avilez et deffaiz Et enclinez a mesdire et meffaire; (CHART., B. Nobles, c.1424, 395)
[8] Les païs champestres sont tournés en l'estat de la mer ou chacun a tant de seigneurie comme il y a de force, et moins y ont de povoir les naturelz seigneurs que les estranges ravisseurs, dont la terre est semee comme de langoustes qui par leurs tourbes gastent les regions et les laissent en desert et en freche: dont je conclus par necessaire consequence que lez champs inhabitez feront les cités familleuses; (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 13)
[9] Lez chevances mal acquises mettent l'acquerent en mesaise et en peril, et, en soy espartant comme elles vindrent, laissent tousjours lui ou ses hoirs reprouchés et souffreteux. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 50)
[10] et a toy, Dieu du ciel dont ilz veullent estre ditz vicairez sur terre, laissent ilz convenir de ton Eglise. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 55)

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