C.N.R.S.
 
Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de fainte dans 7FMR 
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[1] Et s'il treuve quelque fois sa saison Que Bel Accueil lui donne l'achaison D'oser compter et dire sa raison En tresgrant crainte, Et de fairë a la belle sa plainte Afin de mieulx venir a son attainte, Tant qu'elle voit que ce n'est mie fainte De ce qu'il dit, Et el lui donne un courtois escondit Meslé d'espoir que refus contredit Et d'un regart qui sa durté desdit A longue attente, Et il le prent pour soy a son entente, Il n'est joye que a celle heure il ne sente N'il n'est douleur qui ce jour le tourmente Ne qui l'esmeuve. (CHART., D. Fort., 1412-1413, 172)
[2] Moult ay esté Pres d'elle et yver et esté, Maiz un jour fuz admonnesté Et lui diz de grant volenté A part, sans fainte, Qu'amant doit estre un an en crainte Sans oser descouvrir la plainte De quoy sa pensee est actainte. (CHART., L. Dames, 1416, 301)
[3] De faire chiere s'efforsoit Et menoit une joye fainte, Et a chanter son cuer forsoit Non pas pour plaisir mais pour crainte, Car tousjours un relais de plainte S'enlaçoit au son de sa voix; (CHART., B. Dame, 1424, 334)
[4] La mesnie Faulx Semblant porte Son honneur en sa langue fainte, Mais honneur est en leur cuer morte Sans estre plouree ne plainte. (CHART., B. Dame, 1424, 344)
[5] Se tu veulx hault advenir Et de meschief revenir, De tes faitz bien convenir, Et a confort parvenir De bon espoir advenir,Pour plus acroistre ton bien, De Dieu te fault souvenir, Paine et cure soustenir, A rien vain ne te tenir, Ton sens trop ne soustenir, Fortune ne maintenir, Qui est fainte et ne peult rien. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 132)
[6] Brief tant ces desloyaulx bastirent Q'une fainte paix faire firent. (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 155)
[7] Doncques, comme il soit vray, si que chascun scet, que ycestes choses soient requises en amour vray, n'est mie à entendre que l'amour soit fainte, ne que le service que le serviteur s'efforce de faire au seigneur soit seulement pour avoir sa grace afin qu'il l'ait du sien, car service fait unement à celle cause n'est pas pour amour que on ait à la personne, mais à ses biens, quoy que de tel amour soient communement améz les puissans hommes lesquelz trop se deçoivent, si que dit Tulles, quant ilz cuident ou temps de leur prosperité estre améz de ceulx qui par blandisses faintes leur font acroire, comme il appere tout le contraire s'il avient cas que fortune se tourne de doulce ou amere ; (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 84)
[8] Et la quarte qu'il soit donné par privé affection sans fainte simulacion, car dit Macrobe que les amans de mauvaise amour, desirant que ceulx à qui ilz se monstrent amis aient aucun mal pour eulx monstrer dolens de leur mal, si comme s'ilz sont exilliéz qu'ilz leur facent compaignie, quant ilz s'enfuient ou qu'ilz devenissent povres afin de leur aidier au besoing, ou qu'ilz soient malades pour les visiter. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 150)
[9] Et par le contraire veult dire oultre au blasme de mençonge que les choses qui deçoivent, c'est assavoir mençonge, se terminent et cheent en neant, c'est à entendre que chose fainte et apparant autre que elle n'est au vray ne durera pas, et si sera apperceue des saiges et clers voyans qui bien y prenderont garde. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 162)
[10] La fin, dist il, du commandement c'est charité de cuer net et pur, et bonne conscience, et non fainte foy. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 179)

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