C.N.R.S.
 
Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de faindre dans 7FMR 
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[1] Un jour refus, un autre bel acueil, Moitié confort, moitié soucy et dueil, Parmy les gens rire la lerme a l'ueil, Son semblant faindre, Souffrir douleur et ne s'en oser plaindre, Et ses souspirs estrangler et refraindre, Et d'un regart a coup son mal estaindre Et sa mesaise. (CHART., D. Fort., 1412-1413, 161)
[2] Car en nous a tele habondance De dueil et de desesperance Qu'il n'est pas en nostre puissance De savoir faindre, Ains a paine nous puet contraindre Raison, et noz bouches refraindre De crïer haultement et plaindre, Car noz cuers sont Si plains du desplaisir qu'ilz ont Que je ne sçay qu'il ne les rompt; (CHART., L. Dames, 1416, 210)
[3] Mais, s'il est ainsi que par faindre Plusieurs ont des biens, comme on dit, Et loyaux n'i puissent actaindre, Je suis maleureux et maudit. (CHART., D. Rev., a.1424, 311)
[4] Com grans coups donnoient cilz, Par leurs semblans couvers et faulx, Enveloppez de grans deffaux, Et quel peril ambicieux Est que d'omme malicieux Et caut, qui proprement scet faindre, Beau parler, coulourer et paindre ! (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 45)
[5] Ne faut ja faindre faulx semblant, Plus deceveur que lierre emblant, Soubz Mendians ou Jacobins Et freres qui vont en chappins, Com fist Meun, jadis, ou Rommant De la Rose, parlant d'amant, Car ycy fu il plus perfaict Le fauls semblant, en dit et fait, Et trop plus perilleux, sans doubte, Qu'en ceulx, qui ne se meslent goute De gouvernemens temporeulx, Ains feroit on bien pou pour eulx ; (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 45)
[6] Autres par folie croire de legier leurs mauvais flateurs et en celle instance faire mourir gens sans cause ne justice ou à pou d'achoison, tant en publique comme secretement faire noyer ou occirre qu'il n'en soit plus parlé, ou trouver excusacions par voies obliques d'avoir cause juste que gent prengnent mort ou les destruire par aucunes haynes s'il leur sont nuisans afin de mieulx actaindre à leurs entencions, si que maint ont fait, ainsi si que il est escript de plusieurs tirans, si comme Denis le Tirant, Julien l'Apostat, le roy Anthiocus lequel faigny le pelerinage d'aler au temple pour le desrober, qui est leur maniere communement de couvrir leur faiz soubz dissimulacion et faindre que leur motif soit à cause de bien. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 122)
[7] et doivent avoir à l'entrée grans cueuves pleines d'eaue et d'orine, et, quant ilz se combatent, doivent faindre que ilz s'enfuient et saillent hors de celle foule, etquant hors sont doivent gitter à cop jus bas en la mine celle eaue et celle orine, et ainsi les mineurs sont pris et noyez de l'eaue, et par ceste maniere maintes fois en tel cas on a usé, et maintes fois aussi a l'en veu que ceulz du chastel, qui bien s'estoient pris garde que ceulz de dehors quelque heure ne fussent mie sur leur garde, puis en bel arroy sailloient hors et à grant force ardoient les engins de leurs annemis ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 237)
[8] «Certes (ce dist adonc le roy), les circonstances font les choses bonnes ou mauvaises, car en tel maniere peut estre dissimulé, que c'est vertu, et en tel maniere, vice, sçavoir : dissimulercontre la fureur des gens pervers, quant il est besoing, c'est grant sens, mais dissimuler et faindre son courage, en attendant opportunité de grever aucun, se peut appeller vice. (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., II, 1404, 74)
[9] Et cellui qui en lui l'a est tricheur, et par elle veult simuler et faindre l'issue de vertu. (CHR. PIZ., Avision R.D., 1405, 44)
[10] Mais de vous dire je ne me veulx poinct faindre Qu'onneur mondain en douleur vous fauldra; (LA VIGNE, S.M., 1496, 165)

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