C.N.R.S.
 
Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de es dans 7FMR 
2 attestations 
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[1] Par ceste maniere, chascune en son tour et en son ordre, si changent, rabbaissent ou subvertissent, les eureuses fortunes et le bruit des royaumes, ainsi comme la monarchie du monde et la dignité du souverain empire fut jadiz translatee des Assiriens aux Persans et des Persans aux Grecs, des Grecs aux Rommains, des Rommains es mains des François et des Germains. (CHART., Q. inv., 1422, 4)
[2] tant est es anciens couraiges prouchaine et si inseparablement enracinee l'amour naturelle du païz que le corps tent a y retourner de toutes pars comme en son propre lieu, le cuer y est donné come a celle habitacion qui plus lui est aggreable, la vie et la sancté y croissent et amendent l'omme y quiert sa sceurté, sa paix, son refuge, le repos de sa vieillesce et sa derreniere sepulture. (CHART., Q. inv., 1422, 11)
[3] Donc pouroit il sembler que la loy de Nature, qui toutes choses soubz le ciel oblige par lien indissoluble, seroit plus parfaictement es bestes mues que en vous autres, et que vous seriez trouver plus desnaturez que elles, qui n'ont pas entendementde raison, quant les oyseaulx au bec et aux ungles defendent leurs nits et les ours et les lyons gardent leurs cavernes a la force de leurs gris et de leurs dens. (CHART., Q. inv., 1422, 11)
[4] Taisons nous a tant de choses, combien que trop ne les pourroye reprouver ne blasmer, si venons a vous remonstrer en brief que la justice de querelle, posé que ja autre ochoison n'y trouvissez, vous doit rebouter le hardement es courages. (CHART., Q. inv., 1422, 17)
[5] Haa, hommes françois, vous faictes le contraire, et gastez avant la main ce dont vous deussiez aider es autres grans affaires, et mectez le fais de vostre guerre a la charge du peuple, qui soubz vous deust demourer entier comme une espargne pour secourir aux extremitez et pour avoir recours en perverse fortune. (CHART., Q. inv., 1422, 23)
[6] Ainsi n'est pas, car sans aide ne secours je suis delaissié es mains des ravisseurs comme la proye des autres qui me contraignent a crier a Dieu venjance contre eulx de l'importable et dure affliction qu'ilz me donnent. (CHART., Q. inv., 1422, 24)
[7] Maintenant voit on clerement la petite constance de ton muable couraige, peuple seduit et legier a decevoir, quant tu ne sceis souffrir l'aise de paix et si ne peus soustenir la durté de la guerre, car, lors que tu es riche et plantureux de biens, tu ne peuz vivre sans blapheme et sans murmure, et si tost que la foule des guerres que tu pourchasses vient sur toy, tu es enclin a toute sedicion et ne le peus soustenir sans forvoyer de vraye obeissance. (CHART., Q. inv., 1422, 25)
[8] Maintenant voit on clerement la petite constance de ton muable couraige, peuple seduit et legier a decevoir, quant tu ne sceis souffrir l'aise de paix et si ne peus soustenir la durté de la guerre, car, lors que tu es riche et plantureux de biens, tu ne peuz vivre sans blapheme et sans murmure, et si tost que la foule des guerres que tu pourchasses vient sur toy, tu es enclin a toute sedicion et ne le peus soustenir sans forvoyer de vraye obeissance. (CHART., Q. inv., 1422, 25)
[9] A ce propos narrent les histoires rommaines que la longue paix descongneue, la plenitude des biens qui enorgueillist les couraiges des ingras et la delicieuse oysiveté qui donne occasion de soy subtilier a mal, furent cause des batailles intestines, guerres et discors d'entre les Rommains es temps de Catilina, de Silla et de Marius, dont la seigneurie rommaine, plus par eulx-mesmes que par estranges ennemis, est decheue du tout et sans ressource, qui fut tele et si haulte comme les ruines le demonstrent. (CHART., Q. inv., 1422, 26)
[10] Ayez en memoire les punicions qui, pour les murmures et impaciences du peuple d'Israël encontre leurs chiefz, vindrent sur eulx es temps de Moyse et d'Aaron, dont les aucuns furent vifs transgloutiz en terre, les autres devourez de serpens et embrasez du feu qui du ciel descendy. (CHART., Q. inv., 1422, 27)

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