C.N.R.S.
 
Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de ceste dans 7FMR 
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[1] Par ceste maniere, chascune en son tour et en son ordre, si changent, rabbaissent ou subvertissent, les eureuses fortunes et le bruit des royaumes, ainsi comme la monarchie du monde et la dignité du souverain empire fut jadiz translatee des Assiriens aux Persans et des Persans aux Grecs, des Grecs aux Rommains, des Rommains es mains des François et des Germains. (CHART., Q. inv., 1422, 4)
[2] Comme doncques, en l'an mil IIIICXXII, je veisse le roy anglois, ancien adversaire de ceste seigneurie, soy glorifier en nostre ignominieux reproche, enrichir de noz despoilles et despriser noz faiz et noz couraiges et des nostres, qu'il a vers soy atraiz, fortifier les voulentez a son aliance, et avecques ce noz vices croistre avecques le temps et a noz aveuglees affections adjouster tousjours quelque chose a nostre confusion, j'ay conclut en ma pensee que la main de Dieu est sur nous et que sa fureur a mis en oevre ce flaiel de persecution,et ay curieusement encerchié par les discours des Sainctes Escriptures les faultes et les punicions de noz peres et des primerains et en grant craincte debatu en ma pensee se ceste douloureuse affliction en est en verge de pere pour nostre chastiement ou en rigueur de juge pour nostre exterminacion. (CHART., Q. inv., 1422, 4)
[3] Comme doncques, en l'an mil IIIICXXII, je veisse le roy anglois, ancien adversaire de ceste seigneurie, soy glorifier en nostre ignominieux reproche, enrichir de noz despoilles et despriser noz faiz et noz couraiges et des nostres, qu'il a vers soy atraiz, fortifier les voulentez a son aliance, et avecques ce noz vices croistre avecques le temps et a noz aveuglees affections adjouster tousjours quelque chose a nostre confusion, j'ay conclut en ma pensee que la main de Dieu est sur nous et que sa fureur a mis en oevre ce flaiel de persecution,et ay curieusement encerchié par les discours des Sainctes Escriptures les faultes et les punicions de noz peres et des primerains et en grant craincte debatu en ma pensee se ceste douloureuse affliction en est en verge de pere pour nostre chastiement ou en rigueur de juge pour nostre exterminacion. (CHART., Q. inv., 1422, 4)
[4] Et je, meu de compassion, pour ramener a memoire l'estat de nostre infelicité et a chascun ramentevoir ce qui lui en touche, ay composé ce petit traictié que je appelle Quadrilogue, pour ce que en quatre personnages est ceste oeuvre comprise, et est dit invectif en tant qu'il procede par maniere d'envaïssement de paroles et par forme de reprendre. (CHART., Q. inv., 1422, 5)
[5] Et comme je recueillisse en ma souvenance la puissance et diligence des ennemis, la desloiaulté de plusieurs subgiez et la perte des princes et chevallerie, dont Dieu, par maleureuse bataille, a laissié ce royaume desgarny, qui me fait durement ressongnier l'issue de ceste infortune, je contrepensoye et pensoye à l'encontre la grandeur et distance des parties de ce dit royaume dont les ennemis ne suffiroient garder le quart, le merveilleux nombre des nobles et gens deffensables qui trouver s'i pourroient, les haultes richesses qui encores y abondent en pluseurs lieux, les subtilz engins, prudence et industrie de gens de divers estaz qui y ont naissance, estat et vie. (CHART., Q. inv., 1422, 6)
[6] Mais se nous venons a parler de la basse partie, ceste chose seule en peut on dire, que tant la veoit on usee, en gast et en destruction, par rudement frapper, tirer et detrainer, que en plusieurs lieux l'emprainte de la terre apparoit descouverte et les arbres et semences comme desracinees, gectees et pendans au travers par paleteaux, si que on n'y peust cognoistre ordonnance ne esperer fruit. (CHART., Q. inv., 1422, 8)
[7] Toutes voies pour appliquer a mon intencion principale, vueil soubz briefté declairer les gestes et contenances de ceste dame. (CHART., Q. inv., 1422, 9)
[8] Lors que ceste dame regarda cellui seigneurieux edifice et maison royal pres que de cheoir, elle, qui leans avoit esté nourrie en abondance de biens et d'onneurs, descouvry de dessoubz son mantel l'un de ses bras, couvert et paré de fleurs de lis et de daulphins en quartiers, et estaioit le costé qui plus penchoit et par pesanteur s'enclinoit et tiroit grant partie du sourplus a tendre en ruyne, et contretenoit de cellui bras le plus principal pan de mur et qui portoit le branle du seurplus, et neantmoins se desmentoit et decrevoit en pluseurs lieux et des principaulx piliers s'enclinoient aux fais des aucuns. (CHART., Q. inv., 1422, 9)
[9] Comme doncques elle les eust choisiz à l'ueil, indignee en son hault couraige, vers eulx les prist a reprendre de leur oiseuse lacheté par parolles entrerompues souvent de douloureux soupirs qui de cuer adollé lui mouvoient, leur disant en ceste maniere: FRANCE. (CHART., Q. inv., 1422, 10)
[10] O tresredoutable et perilleuse acoustumance de voluptez et d'aises, o envieillie et enracinee norreture de pompes et de delices, tant avez bestourné et ramolly les courages françois que ceste subversion, dont Fortune nous fait ciseau de si prez, nous avez couvee et mise sus, et toutes voies sont et demeurent par vous les cuers si envelopez que le peril de la seigneurie et d'eulx mesmes et la doubte de leur prouchaine desercion ne les peut retraire de leurs delicatives acoustumances. (CHART., Q. inv., 1422, 14)

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