C.N.R.S.
 
Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de carder dans 7FMR 
3 attestations 
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[1] Laquelle prisonniere, sur ce jurée et par serement de dire verité, et aussi de son estat et gouvernement, cogneut et confessa estre née de la ville de Rouen, en laquele elle a demoré tout le temps de sa vie, ouvré de carder et filer laine et lin, sans aucune autre chose quelconques, juques environ Noël derrenierement passé que elle vint demourer en la ville de Paris, en laquelle elle a demouré puis eu un lieu et en l'autre, jusques environ l'entrée de Quareisme derrenierement, que elle se mist à servir ledit de Maalmes, avec lequel elle a continuelment demouré jusques à present, que sondit maistre l'a fait emprisonner, ne scet la cause, sinon celle accusacion dessus dite, dont elle est pure et innocent; (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 306)
[2] Laquele prisonniere, jurée aus sains Euvangilles de Dieu dire verité sur ce que dit est, et autres choses qui lui seroient demandées, dist et afferma par son serement que elle est née du pays de Bretaigne, assez près de la ville de Dol, et que, XX ans a ou environ, elle est venue demourer ou pays de Chasteaufort, et illec environ gaignié sa vie à filer et carder le mieulx qu'elle a peu et sceu, et s'est vescue en la compaignie de son mary, audit lieu de Gif, puis environ VIJ ans a qu'ilz espouserent l'un l'autre. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 62)
[3]Et dit, sur ce requis, qu'il est nez de la ville de Thorigny lez Saint-Lo, en Normandie, homme de labour, qui a gaignié sa vie à carder laine, et lequel est alez en plusieurs parties du royaume, tant à Rouen, à Tournay, à Amiens, à Saint-Quentin, à Reins, à Chalons, à Troyes, en Avignon, à Orliens, à Bloys, comme à Paris et aillieurs, et gaigné sa vie audit mestier le mieulx qu'il a peu et sceu, et ne scet que l'en veult, ou pourroit faire ou dire contre lui, et signifie à tous qu'il est clerc, non marié, en habit et possession de tonseure, et qu'il a XX ans et plus que par l'evesque de Saint-Lo lui fu donnée tonsure en ladite ville de Thorigny, dont il ot lettre, laquele fu arse en icelle ville, en l'ostel d'un sien oncle, au temps que le duc de Lenclastre chevaucha ou pays, et environ le temps que le duc de Bretaigne conquesta le pays de Bretaigne. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 150)
[4] Voici donc comme elles en usent: c'est qu'apres (comme j'ay dit ci-dessus descrivant l'arbre qui le porte) qu'elles l'ont tiré des touffeaux où il croist, l'ayant un peu esparpillé avec les doigts (sans autrement le carder) le tenant par petits monceaux aupres d'elles, soit à terre ou sur quelque autre chose (car elles n'usent pas de quenouilles comme les femmes de par-deçà), leur fuseau estant un baston rond, non plus gros que le doigt, et de longueur environ un pied, lequel passe droit au milieu d'un petit ais arrondi ainsi qu'un trenchoir de bois et de mesme espesseur, attachans le cotton au plus long bout de ce baston qui traverse, en le tournant puis apres sur leurs cuisses et le laschans de la main comme les filandieres font leurs fusées : ce rouleau virevotant ainsi sur le costé comme une grande pirouette parmi leurs maisons ou autres places, elles filent non seulement en ceste façon de gros filets pour faire des licts, mais aussi j'en avois apporté en France d'autre deslié si bien ainsi filé et retords par ces femmes sauvages, qu'en ayant fait piquer un pourpointde toile blanche, chacun qui le voyoit estimoit que ce fust fine soye perlée. (S746, 443)

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