C.N.R.S.
 
Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de abusons dans 7FMR 
1 attestations 
 Page /1 

[1] Or je treuve qu'en nostre escriture nous en abusons en deux sortes, l'une, en ce que nous escrivons diphthongue au lieu d'une simple voyelle, et l'autre en escrivant une diphthongue pour autre. (Z000, 46)
[2] Voyla en somme toutes les dipthongues dont à mon advis nous abusons en nostre façon d'escrire, et qui me semblent dignes d'estre corrigées, si nous voulons faire que nostre escriture quadre à la prononciation. (Z000, 53)
[3] Or je treuve qu'en nostre façon d'escrire nous abusons souvent par superfluité du p, et f, de sorte qu'elle donne occasion de faire une lecture rude, et brusque : comme quant nous escrivons doibt, doibvent, briefvement, escript, escripture, escripre. (Z000, 54)
[4] En quoy nous abusons, car le seul usage de nostre langue doit gouverner nostre prononciation. (Z000, 55)
[5] Car il me semble que nous en abusons lordement avecq' ung i devant n molle, d'autant qu'elle n'y sonne aucunement : ny ne luy donne aucun confort de sa voix, comme en Aigniau, mignon, esquelz nous n'oyons, qu'une n amollie : qu'au contraire le g precedent deut renforcer comme tresbien le prononcent les Italiens en la langue Latine, le proferans entre g et n, en magnus, agnus, ainsi que l'ancienne coustume le requeroit. (Z000, 67)
[6] D'avantage il y peut eschoir desordre, attendu que nous escrivons quelquefois ce g devant n, et là où elle ne sonne point ainsi mollement comme en cognoistre, cognoissance : mais aussi pourroit on respondre, et avecq' rayson que le g n'y sert de rien, et qu'il n'y est non plus necessere qu'en Conoille, Connestable : et s'il y a renfort de prononciation de n, il la faudroit escrire, et non pas ung g Je treuve encor' que nous abusons de ce g en tous vocables, esquelz nous le faisons final comme ung, chacung, besoing. (Z000, 68)
[7] Or quant à l'usage je ne treuve point la puissance du d, avoir esté corrompue : mais il me semble que nous en abusons en superfluité, et mesmement ès vocables tyrez de la langue Latine, comme en advenir, admonestement, advisé, et finablement en tous noms, et verbes Latins composez avecq' la preposition ad : combien qu'au demourant nous le luy ayons osté, quant il est simple, comme quant nous escrivons, d'icy à peu de jours j'yray à la romaigne, nous n'escrivons point de d avecq' a, combien qu'il soit tyré du mesme ad, dont est tyré admonestement, et adversaire, et n'est non plus de mention du d, ès ungs qu'ès autres, parquoy il est superflu. (Z000, 69)
[8] Je treuve d'avantage que nous abusons du ct, mesmement ès participes, ce que ja je vous ay dict parlant de la difference des vocables, comme en dict, faict, perfaict, dicts, faicts, perfaicts : dont ès premiers n'est aucune mention du c, ny en leurs pluriers nulle du ct : au lieu desquelz nous prononçons dit, fét, perfét, dis, fés, perfés. (Z000, 71)
[9] Mais quant à n, je treuve que tout ainsi que nous en abusons comme je vous ay dict, ès tierces personnes du plurier des preteritz imperfectz de l'indicatif, quant j'ay parlé des diphthongues oe, et oé, qu'aussi fésons nous ès mesmes personnes du present, comme en ayment, donnent, frapent, ès quelz nous ne prononçons sinon aymet, frapet, donnet. (Z000, 80)
[10] Au demourant nous en abusons en nostre langue la faisant finale à plusieurs vocables, comme aux Chevaulx, Royaulx. (Z000, 81)

Fermer la fenêtre