"Forge, atelier ou l'on travaille les métaux" : Erec li met tot a bandon Desoz le manton an la gorge Le fer tranchant de boene forge (Er 3020). Il sanble a ces qui les esgardent Que li hiaume espraignent et ardent, Car quant les espees resaillent, Estanceles ardanz an saillent Ausi come de fer qui fume, Que li fevres bat sor l'anclume Qant il le tret de la faunarge. (Cl 4033). P1 : favarge ; P3 : faverge ; P5 : fausarge ; P8 : fornage

REM. Malgré la différence formelle forge / faunarge, nous avons préféré suivre nos dictionnaires de référence (T-L et DMF) et classer ici le déverbal de favarchier / * favargier (lemme FAVRECHIER de GD). On trouve 2 occ. de favarge dans GD (celle de Cligès et, en wallon, dans DialGregF), 2 aussi dans le DMF (en wallon également ; voir T. Matsumura, « La terre de Jauche aux XIVe et XVe siecles : étude lexicographique », Dialectes de Wallonie, 25-26, 1997-1998, p. 95). Gregory et Luttrell ont écarté cette forme de leur édition : « Il n'est pas nécessaire de retenir une forme faunarge qui n'est pas attestée ailleurs en ancien français et que ne justifie pas la phonétique historique » (note au v. 4057 de leur édition).